La République Démocratique du Congo (RDC) reste marquée par des violences persistantes dans ses régions orientales. Le week-end dernier, l’armée congolaise (FARDC) a annoncé des victoires significatives contre le groupe rebelle M23, notamment dans le Sud-Kivu, reprenant plusieurs localités stratégiques. Ces succès interviennent après des mois de pressions rebelles, particulièrement dans les zones proches des frontières rwandaise et ougandaise.
Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole des FARDC, a confirmé que des territoires occupés par le M23 sont désormais sous contrôle des forces régulières. Le M23, actif depuis 2021 après plusieurs années de silence, a capturé de vastes zones dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Issu d’un conflit de longue date, le groupe dénonce le non-respect par le gouvernement congolais de l’accord de paix signé en 2009 à Goma.
Ces affrontements ont ravivé les tensions entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, des allégations systématiquement démenties par le gouvernement rwandais. Les Nations Unies et la communauté internationale s’inquiètent des répercussions régionales de ce conflit.
Le président rwandais Paul Kagame a récemment appelé à une négociation entre Kinshasa et le M23, plaidant pour une résolution pacifique. Cependant, cette proposition est perçue par la RDC comme une tentative de légitimer un groupe armé accusé de crimes graves.
Le conflit dans l’Est de la RDC dépasse le cadre militaire. Cette région riche en ressources naturelles est depuis des décennies le théâtre d’affrontements entre groupes armés, alimentés par des rivalités ethniques et des intérêts économiques.
Bien que les FARDC enregistrent des victoires, les tactiques asymétriques du M23 et les souffrances des civils pris au piège compliquent les efforts de stabilisation. La situation reste critique, et les tensions diplomatiques avec le Rwanda continuent de freiner les perspectives de paix durable dans la région des Grands Lacs.
Amen K.