Comme annoncé par le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga 1 (TGI), Blaise Bazié, l’opération spéciale casiers-vides a débuté le lundi 20 janvier 2025 dans plusieurs mairies et arrondissements de Ouagadougou. Le lendemain, mardi 21 janvier 2025, le ministre de la Justice, Rodrigue Bayala, s’est rendu sur les lieux pour évaluer les conditions de travail des acteurs judiciaires. À son constat, l’opération se déroule dans de bonnes conditions.
Lancée officiellement le 10 janvier 2024 lors d’une conférence de presse, cette opération vise à traiter environ 2000 dossiers en attente d’ici au 30 janvier 2025. Selon le procureur, ces affaires, dont certaines datent de plus de 10 ans, seront jugées lors de sessions à juge unique, organisées dans des salles aménagées spécialement. Dès le premier jour, 188 des 200 dossiers inscrits ont été jugés, atteignant un taux d’exécution de 94,5 %. Cette avancée notable a été saluée par le ministre de la Justice et des Droits humains, qui a profité de sa visite pour encourager les magistrats, greffiers et autres acteurs impliqués.
La tournée du ministre s’est déroulée en deux étapes : d’abord à la mairie de l’arrondissement 4, située au quartier Tanghin, puis au Tribunal de grande instance Ouaga 1. Lors de ses échanges, Rodrigue Bayala a insisté sur l’importance de cette opération pour améliorer l’efficacité du système judiciaire. Il a souligné que l’apurement des dossiers en souffrance est essentiel pour accélérer le traitement des nouvelles affaires. Le ministre a également relevé le manque d’intérêt du public pour les audiences, attribuant cela à une perception erronée de la justice. Il a appelé la population à s’impliquer davantage et à voir la justice comme un outil pédagogique essentiel.
L’opération casiers-vides avance sereinement, et les acteurs judiciaires restent mobilisés pour atteindre les objectifs fixés. La visite du ministre a permis d’identifier les éventuels obstacles et de s’assurer de la poursuite efficace de cette initiative, essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire.
Amen K.