Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a salué lundi la décision du sommet conjoint SADC-EAC de relancer les négociations directes entre toutes les parties prenantes au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), y compris le groupe armé M23. Cette initiative, intégrée dans les processus de paix de Luanda et de Nairobi, représente selon lui une « avancée majeure » vers une résolution durable de la crise sécuritaire qui ravage la région depuis plus de trois décennies.
Cyril Ramaphosa, l’un des alliés les plus proches du président congolais Félix Tshisekedi, a exprimé sa satisfaction face à l’adoption de cette approche inclusive par les dirigeants régionaux. « Si toutes les parties au conflit ne sont pas réunies à la table des négociations, aucune solution diplomatique ne sera crédible ou viable à long terme », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’impliquer tant les acteurs étatiques que non étatiques dans le dialogue.
Le sommet, tenu en Tanzanie, a également réitéré l’appel à un cessez-le-feu immédiat et à la cessation des hostilités, afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils pris au piège des combats. Par ailleurs, une réunion des forces de défense de la SADC et de l’EAC est prévue dans les cinq jours pour élaborer un plan de sécurisation de Goma et de ses environs, ainsi que pour rouvrir l’aéroport de la ville et faciliter l’évacuation des civils.
Ramaphosa a souligné que le sommet a réaffirmé l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, tout en appelant au retrait des forces armées étrangères non invitées. « Ces mesures de confiance sont essentielles pour parvenir à une paix durable et conduiront finalement au retrait des troupes du SAMIDRC », a-t-il ajouté, qualifiant cette rencontre d’« historique ».
En tant que membre de la SADC et de l’Union africaine, l’Afrique du Sud s’engage à soutenir tous les efforts visant à ramener la paix et la stabilité en RDC. Cyril Ramaphosa a appelé toutes les parties à faire preuve de responsabilité et à œuvrer ensemble pour mettre fin à ce conflit dévastateur. « La diplomatie reste la voie la plus durable pour résoudre ce conflit, et chaque acteur a un rôle crucial à jouer », a-t-il conclu, espérant que ces avancées ouvriront la voie à une paix durable dans l’est de la RDC.
Amen K.