Le Ghana a récemment découvert 81 885 « employés fantômes » sur les listes de paie du Service National, une révélation qui a poussé le président John Dramani Mahama à ordonner une enquête immédiate. Cette investigation, confiée au Bureau National d’Investigation (NIB), vise à examiner la gestion de cette institution sous le précédent gouvernement. Cette découverte fait suite à un audit des effectifs en service actif, réalisé à la demande du ministre des Finances afin de préparer le paiement des arriérés de salaires datant d’août 2024.
Le ministère des Finances a indiqué avoir débloqué 226 019 224 cedis ghanéens, soit environ 14,6 millions de dollars américains, pour régler les arriérés de 98 145 employés réellement en poste. Ce chiffre est bien inférieur aux 180 030 noms initialement inscrits sur les listes de paie, révélant ainsi une gestion défaillante et des irrégularités importantes. Le président Mahama a également chargé la nouvelle direction de l’Autorité du Service National de mettre en œuvre des réformes urgentes pour renforcer les contrôles et prévenir de telles dérives à l’avenir. Ces mesures visent à assurer une gestion plus transparente et efficace des ressources publiques, dans un contexte où le Ghana intensifie sa lutte contre la corruption et les malversations financières.
Cette affaire survient alors que le pays traverse une période économique difficile, marquée par des défis financiers majeurs. La découverte de ces fonctionnaires fictifs souligne l’importance de renforcer les mécanismes de vérification et de transparence dans la gestion des fonds publics. Elle met également en lumière les efforts du gouvernement pour assainir les institutions et garantir que les ressources soient utilisées de manière optimale pour le développement du pays.
Cette révélation des employés fantômes illustre les défis auxquels le Ghana est confronté dans sa quête de bonne gouvernance et de responsabilité financière. Les réformes annoncées devraient contribuer à restaurer la confiance dans les institutions publiques et à améliorer la gestion des deniers publics.
Amen K.