27 mars 2025

Tchad : Appel à accélérer les travaux de la Dorsale transsaharienne à fibre optique.

Les travaux de la composante tchadienne de la Dorsale transsaharienne à fibre optique (DTS), lancés en mai 2023, accusent un retard significatif. Initialement prévus pour une durée de dix mois, ils ne sont actuellement réalisés qu’à hauteur de 32 %. Face à ce constat, le gouvernement tchadien a appelé les entreprises concernées, notamment le Groupement CGPS/LORYNE, à accélérer le rythme des travaux tout en garantissant la qualité des installations.

Le ministre des Télécommunications, Boukar Michel, s’est rendu sur le terrain ce jeudi 6 mars pour évaluer l’état d’avancement du projet. Il était accompagné de ses collaborateurs et des responsables de l’Agence de développement des TIC (ADETIC) et de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Cette visite fait suite à une intervention du ministre en mai 2024, où il avait déploré la lenteur des travaux et annoncé une « décision drastique » si la situation ne s’améliorait pas.

Lors d’une précédente visite en octobre 2024, en présence de représentants de l’Union européenne (UE) et de la Banque africaine de développement (BAD), des progrès modérés avaient été notés. Le ministre avait alors estimé que les travaux pourraient s’achever fin 2024 ou début 2025.

La Dorsale transsaharienne à fibre optique est un projet stratégique pour le Tchad, qui vise à désenclaver numériquement le pays. Ne disposant pas d’accès direct à la mer ni à des câbles sous-marins, le Tchad dépend actuellement de ses voisins, comme le Cameroun et le Soudan, pour son accès à l’Internet international. Une fois achevée, cette infrastructure permettra également une interconnexion avec des pays tels que le Niger, le Mali, le Nigeria, la Mauritanie et l’Algérie. Des discussions officielles avec l’Égypte ont également été engagées en décembre 2024, ouvrant la voie à de nouvelles collaborations.

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère des Télécommunications a rappelé l’importance de ce projet : « Pour une communication électronique dynamique, il faut une route pour le trafic des données numériques, et cette route, la plus appropriée de nos jours, n’est autre que la fibre optique. » Le gouvernement, soutenu par ses partenaires, reste déterminé à développer les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour un avenir numérique plus connecté.

Amen K.

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