Les autorités burkinabè ont, une fois de plus, mis à jour une tentative de déstabilisation visant à saper les fondements de l’État. Dans un communiqué lu par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, il a été révélé que des militaires en activité et d’anciens membres des forces armées planifiaient un coup de force contre les institutions républicaines. Une situation grave qui remet sur la table la question des réseaux d’apatrides burkinabè établis en Côte d’Ivoire, souvent pointés du doigt par Ouagadougou.
Depuis plusieurs mois, le Burkina Faso interpelle ses voisins ivoiriens sur la présence de ces individus en fuite, qui, depuis leur terre d’accueil, fomentent des actions subversives dans l’optique de revenir aux affaires. Leur objectif : replonger le pays dans le chaos. Ce qui est plus préoccupant encore, c’est le silence persistant des autorités ivoiriennes face à ces alertes répétées. Un silence qui suscite des interrogations légitimes et qui pourrait être interprété comme une forme de complaisance, voire de tolérance tacite.
Il est impératif que la Côte d’Ivoire, en tant qu’État souverain et partenaire régional, prenne ses responsabilités. Abriter des individus qui complotent contre un pays frère ne peut rester sans conséquences. Car à travers les actes posés depuis leur exil, ces apatrides n’engagent pas seulement leur sort, mais aussi, indirectement, celui de leurs hôtes.
Il ne s’agit pas de remettre en cause les relations entre les deux pays, mais de rappeler que la stabilité sous-régionale est un bien commun à préserver. La Côte d’Ivoire ne peut rester passive face à des velléités putschistes opérées depuis son sol. Elle doit agir avec fermeté et sans complaisance, avant qu’il ne soit trop tard.
Il en va de la paix dans la région, mais aussi de la crédibilité des engagements communs en matière de sécurité et de coopération.
Amen K.