par Le 6 juillet 2024 marque une date historique pour l’Afrique de l’Ouest. Les présidents du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani ont officiellement créé la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey. Cette initiative audacieuse met définitivement fin à la participation de ces trois pays à la CEDEAO, organisation régionale qui a existé pendant cinq décennies sans parvenir à répondre aux besoins de ses membres. En formant l’AES, ces leaders montrent une détermination et une bravoure remarquables, mettant en avant leur engagement envers la souveraineté et le bien-être de leurs peuples.
Cette nouvelle confédération aura pour mission de traiter des questions sécuritaires, économiques et monétaires. Le contexte sécuritaire de la région, marqué par l’instabilité et les menaces terroristes, exige une coopération étroite et des réponses adaptées aux réalités locales. En se détachant de la CEDEAO, souvent perçue comme trop influencée par les puissances occidentales, les trois pays membres de l’AES cherchent à prendre en main leur destin et à adopter des stratégies mieux alignées sur leurs intérêts.
La création de l’AES est aussi une leçon pour la CEDEAO et l’UA. Après 50 ans d’existence de la CEDEAO, cette organisation a souvent été critiquée pour son inefficacité et son incapacité à résoudre les crises régionales. La décision des trois pays de l’AES de former une nouvelle alliance montre qu’ils ne sont plus disposés à accepter le statu quo. Leur démarche souligne une volonté de réinventer la coopération régionale en mettant l’accent sur l’auto-détermination et l’indépendance.
En somme, la naissance de l’AES symbolise une rupture avec une longue histoire de dépendance et d’ingérence extérieure. Elle incarne l’aspiration des peuples du Sahel à un avenir de paix, de stabilité et de prospérité, façonné par eux-mêmes pour eux-mêmes. Les trois présidents ont non seulement honoré leur engagement, mais ont également ouvert un nouveau chapitre pour l’Afrique de l’Ouest, riche en promesses et en défis.
Amen K.
