15 janvier 2025

Nigéria : En chine quand le ministre de l’électricité expose les défis dont son pays fait face.

La situation énergétique au Nigéria demeure un défi majeur pour le développement économique et industriel du pays. La récente déclaration du ministre nigérian de l’Électricité, M. Adebayo Adelabu, met en lumière les difficultés persistantes dans la production et la distribution d’électricité. Selon ses propos, la production d’électricité, qui avait atteint un pic de 5 170 mégawatts le 30 août 2024, a chuté de 1 400 mégawatts en raison de l’incapacité des sociétés de distribution (Discos) à gérer efficacement l’électricité qui leur est allouée.

Cette baisse de la production est particulièrement regrettable à un moment où le gouvernement nigérian ambitionne d’augmenter la capacité de production à 6 000 mégawatts d’ici la fin de l’année. La gestion inefficiente de la distribution d’électricité par les Discos représente un frein significatif aux efforts de modernisation du secteur énergétique. Cette situation reflète également les défis structurels qui pèsent sur le réseau de transmission et de distribution, lequel est devenu vétuste et inadapté aux besoins actuels.

En réponse à ces problèmes, le gouvernement nigérian a dévoilé un plan d’investissement de 800 millions de dollars pour la construction de sous-stations et de lignes de distribution. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’initiative présidentielle sur l’énergie et reflète la volonté du gouvernement de collaborer avec des entreprises de classe mondiale, comme la TBEA Southern Power Transmission and Distribution Industry en Chine, pour renforcer le secteur électrique nigérian.

Toutefois, ces efforts, bien que nécessaires, ne sauraient suffire à long terme sans une gestion plus efficiente des ressources et des infrastructures existantes. Il est crucial que le Nigéria adopte une approche intégrée qui inclut des investissements endogènes, favorisant la participation active des acteurs locaux dans le secteur de l’énergie. En renforçant les capacités nationales, le Nigéria peut réduire sa dépendance vis-à-vis des investissements étrangers et bâtir un secteur énergétique plus résilient et durable.

La situation actuelle, où plus de 59 % des industries nigérianes ne sont pas raccordées au réseau national, est un signal d’alarme. Ces industries, ayant perdu confiance dans la fiabilité du réseau, optent désormais pour des solutions énergétiques captives, auto-produites. Pour remédier à cela, il est impératif que le gouvernement et les parties prenantes locales s’engagent pleinement dans la revitalisation du secteur électrique. Cela implique non seulement l’amélioration des infrastructures mais aussi la mise en place d’une gouvernance rigoureuse et d’un cadre réglementaire favorisant les investissements endogènes.

Amen K.

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