par Le Président Félix Tshisekedi a critiqué sévèrement la gestion du processus de paix de Nairobi par son homologue kényan, William Ruto, lors d’une discussion analytique organisée par l’Initiative de Sécurité en Afrique et l’Initiative de Croissance en Afrique de Brookings. La cessation des hostilités au Nord-Kivu en RD du Congo a été une préoccupation de plusieurs initiatives de paix, dont les processus de Nairobi et de Luanda. Mais, ces efforts n’ont pas abouti au résultat escompté, celui de réussir à instaurer une paix durable dans la région.
Tout récemment, lors d’une discussion initiée par l’Initiative de Sécurité en Afrique et l’Initiative de Croissance en Afrique de Brookings, le Président congolais Félix Tshisekedi a porté des critiques sur la manière dont le processus de paix de Nairobi a été géré par le Président kényan William Ruto. Cette critique met en lumière les raisons profondes de l’échec de ces initiatives.
Félix Tshisekedi a indexé la mauvaise gestion du processus de Nairobi par William Ruto, qui a succédé à Uhuru Kenyatta. « Il y a deux processus. Il y avait celui de Nairobi impulsé par Uhuru Kenyatta, qui malheureusement a été géré par la suite par le nouveau président William Ruto. Il a très mal géré. Le processus est quasiment mort, à part le fait que le facilitateur désigné Uhuru Kenyatta est resté. Il a quand même gardé le pouvoir, mais le processus est quasiment mort. Le président Ruto a pris fait et cause pour le Rwanda. Je ne peux pas en dire plus », a-t-il fait savoir.
Le passage de témoin entre Kenyatta et Ruto a engendré un manque de continuité et de cohérence dans le processus. Ruto a été accusé de ne pas poursuivre les efforts de son prédécesseur avec la même vigueur et d’avoir des allégeances qui ont compromis le processus.
En parallèle, le processus de Luanda, mené par le Président angolais João Lourenço, a également rencontré des obstacles majeurs. Tshisekedi a évoqué les difficultés rencontrées : « Ce processus a plusieurs fois proposé des chronogrammes de retrait, que le Rwanda n’a toujours pas respecté. Il a toujours signé, mais toujours fait le contraire. Nous espérons qu’avec l’implication récente des États-Unis, qui se sont le plus impliqués, nous espérons arriver à la solution ».
L’échec de toutes les initiatives des processus de paix au Nord-Kivu en RDC peut être attribuable au cumul de gestion approximative de la crise, de partialité, et de non-respect des accords par les parties impliquées. Les critiques de Félix Tshisekedi mettent en évidence la nécessité d’un engagement plus cohérent et impartial des facilitateurs de paix. Il est crucial que la communauté internationale redouble d’efforts pour soutenir des initiatives de paix qui prennent en compte les dynamiques locales et régionales, afin de mettre fin durablement à cette guerre.
Amen K.
