Ce mardi 15 octobre 2024, le Burkina Faso s’est une nouvelle fois rassemblé pour commémorer l’assassinat tragique de Thomas Sankara et de ses douze compagnons, 37 ans après le drame qui a marqué l’histoire du pays. Au Conseil de l’entente, lieu où se dresse désormais le mémorial dédié au père de la révolution burkinabè, plusieurs centaines de personnes ont rendu hommage à ces figures emblématiques, symboles d’une lutte pour l’indépendance et la dignité des peuples africains.
Pour le gouvernement burkinabè, cet hommage dépasse le cadre d’une simple commémoration annuelle. Selon Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre d’État et porte-parole du gouvernement, « rendre hommage à Sankara est non seulement un devoir de mémoire, mais c’est aussi une nécessité pour rappeler ses idéaux et continuer sa lutte, qui est la nôtre aujourd’hui ». Cette déclaration traduit la volonté des autorités actuelles de perpétuer l’héritage de Sankara en intégrant ses valeurs dans la gestion du pays.
Le capitaine Ibrahim Traoré, actuel président du Burkina Faso, s’est personnellement investi pour que la mémoire de Thomas Sankara soit honorée de manière durable et significative. Parmi les gestes concrets, l’élévation de Thomas Sankara au rang de Héros de la nation, le baptême de boulevards à son nom, et l’institutionnalisation du 15 octobre comme journée nationale en son honneur témoignent de cet engagement. De plus, des infrastructures mémorielles sont en cours de construction, notamment le mausolée Thomas Sankara et de ses douze compagnons.
Au-delà de ces actions visibles, l’hommage à Sankara vise aussi à encourager chaque citoyen à adopter les idéaux de justice sociale, de souveraineté et d’intégrité, que l’ancien président incarna durant son mandat. La commémoration de ce jour, loin d’être un simple rituel, rappelle à tous l’importance de préserver et de promouvoir ces valeurs, non seulement au Burkina Faso, mais partout en Afrique.
Cet engagement renouvelé envers l’héritage de Thomas Sankara témoigne d’une volonté forte de faire vivre ses idéaux dans les actions quotidiennes du peuple burkinabè et dans les politiques publiques du pays.
Amen K.