Le ministre délégué auprès du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kossivi Hounaké, a présenté des solutions pour améliorer l’écoulement des stocks des producteurs de café et de cacao, lors du lancement de la saison de commercialisation 2024-2025. La gestion des stocks et la lutte contre la contrebande représentent des défis essentiels pour les caféiculteurs et cacaoculteurs du pays, et leur résolution pourrait transformer l’économie de ces filières de rente.
Le ministre Hounaké a souligné qu’une première étape cruciale serait de renforcer le recensement des acteurs de la filière afin d’identifier et d’enregistrer officiellement tous les producteurs et commerçants de café et de cacao. Cette traçabilité accrue permettrait de limiter les exportations frauduleuses, une pratique qui échappe aux contrôles officiels et réduit ainsi les ressources du Comité de coordination des filières café et cacao (CCFCC). En identifiant les opérateurs et en intégrant chaque étape de la chaîne dans un système centralisé, les autorités espèrent combattre efficacement la contrebande.
Un autre axe central des propositions du ministre concerne le respect de la réglementation en vigueur par les opérateurs, en particulier ceux étrangers, notamment en ce qui touche aux prix indicatifs publiés toutes les deux semaines par le CCFCC. Selon le ministre, établir des prix de vente équitables qui tiennent compte des fluctuations des marchés internationaux est essentiel pour que les producteurs puissent profiter des fruits de leur travail, tout en maintenant l’équilibre économique des autres acteurs impliqués.
Dans le même sens, Enselme Gouthon, président du CCFCC, a mis l’accent sur l’importance de freiner la contrebande, qui déstabilise l’ensemble de la filière et met en péril les efforts d’amélioration des revenus des producteurs. Gouthon a dénoncé la complicité de certains opérateurs locaux dans ces circuits illégaux, qui distordent les prix et rendent inefficaces les politiques de soutien aux acteurs légitimes de la filière.
Ces initiatives des autorités togolaises sont saluées pour leur approche proactive contre la contrebande et pour la protection des producteurs. En encourageant la traçabilité, la réglementation des prix et la lutte contre les pratiques illicites, le Togo ambitionne de renforcer les filières caféière et cacaoyère, assurant ainsi un avenir plus prospère et équitable pour ses producteurs.