Les avoirs des milliardaires africains ont diminué en 2023, affectés par des perturbations économiques mondiales et des crises internes. Selon le rapport « Billionaire Census 2024 » du cabinet Altrata, publié le 20 novembre 2024, l’Afrique comptait 29 milliardaires avec une fortune cumulée de 54 milliards de dollars à la fin de l’année. Bien que leur nombre ait augmenté de 3,6 % par rapport à 2022, leur richesse globale a reculé de 3,7 %.
Cette baisse est principalement due à plusieurs facteurs notamment les perturbations du commerce mondial, particulièrement nuisibles aux économies basées sur les matières premières ; les conditions de financement difficiles, aggravées par la hausse des taux d’intérêt ; les pénuries d’électricité, qui freinent la croissance industrielle ; les troubles politiques et sociaux persistants, qui augmentent l’incertitude économique.
Les milliardaires africains détiennent seulement 0,4 % des avoirs totaux recensés à l’échelle mondiale, un chiffre qui reflète les défis économiques structurels du continent. À titre de comparaison, la richesse mondiale des milliardaires a progressé de 9 % pour atteindre un total de 12 107 milliards de dollars en 2023, avec une augmentation de 4 % du nombre total de milliardaires, désormais à 3323 individus.
Les fortunes mondiales restent cependant inégalement réparties. Parmi les milliardaires : 84 % ont une fortune située entre 1 et 5 milliards de dollars. Seuls 18 individus détiennent une richesse individuelle dépassant 50 milliards de dollars, contrôlant 16 % de la richesse totale des milliardaires mondiaux.
L’Amérique du Nord continue de dominer avec 1111 milliardaires et un patrimoine cumulé de 5027 milliards de dollars (+20,2 %). L’Europe suit avec 980 milliardaires détenant 3179 milliards de dollars, tandis que l’Asie compte 806 milliardaires avec une fortune collective de 2573 milliards de dollars.
Malgré une légère croissance du nombre de milliardaires en Afrique, les défis financiers, énergétiques et sociaux soulignent la nécessité d’une stabilité accrue pour maximiser les opportunités économiques sur le continent.
Amen K.