La FIFA a frappé fort ce jeudi en annonçant la suspension de la Fédération congolaise de football (Fecofoot), entraînant par la même occasion l’exclusion de toutes les sélections nationales congolaises des compétitions internationales. Cette décision, prise en accord avec la Confédération africaine de football (CAF), fait suite à une série d’ingérences politiques dans la gestion de la Fecofoot, jugées incompatibles avec les statuts de la FIFA.
Dans un communiqué officiel, la FIFA a expliqué que cette suspension est une réponse directe à l’ingérence de tierces parties dans les affaires de la Fecofoot. Ces interventions, qualifiées de « particulièrement graves », ont notamment conduit à la révocation en septembre du président de la Fecofoot, Jean Guy Blaise Mayolas, et de son comité exécutif, contre l’avis de la FIFA. Cette décision, soutenue par le ministre des Sports congolais, Hugues Ngouelondélé, a été suivie par le remplacement des serrures des locaux de la Fecofoot et le blocage des comptes bancaires de l’instance. Une commission ad hoc, baptisée « Collectif des Membres de l’assemblée générale », a pris le contrôle de la fédération, avec le soutien du pouvoir politique mais sans l’aval de la FIFA.
La FIFA a fixé quatre conditions strictes pour lever cette suspension. Il s’agit notamment de redonner le contrôle total des locaux et des installations de la Fecofoot à ses dirigeants légitimes, de rétablir l’accès aux comptes bancaires aux signataires reconnus par la FIFA et la CAF, d’annuler toute décision permettant à la commission ad hoc d’exercer son autorité, et de garantir que la Fecofoot puisse gérer ses affaires sans ingérence extérieure. Tant que ces conditions ne seront pas remplies, la suspension restera en vigueur.
Cette sanction a des répercussions immédiates pour les équipes nationales congolaises. Les Diables Rouges, déjà en difficulté dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 avec trois défaites en trois matchs, devront déclarer forfait pour leurs deux prochains matchs contre la Tanzanie et la Zambie, prévus les 20 et 25 mars. Une situation qui compromet sérieusement leurs chances de qualification.
La suspension de la Fecofoot par la FIFA souligne une nouvelle fois les conséquences désastreuses des ingérences politiques dans le sport. Pour le Congo, cette décision est un coup dur, tant sur le plan sportif que symbolique. La balle est désormais dans le camp des autorités congolaises, qui devront agir rapidement pour répondre aux exigences de la FIFA et permettre à leurs équipes de retrouver les terrains.
Amen K.