par Le Brésil a réussi un coup de maître en s’offrant Carlo Ancelotti comme sélectionneur. Mais derrière cette annonce triomphale se cache une tempête politique au sein de la CBF. L’arrivée du technicien italien (65 ans), attendu le 26 mai, a été saluée comme un tournant pour la Seleção, orpheline du titre mondial depuis 2002. « C’est la preuve de la supériorité de l’école italienne », s’est félicité Gabriele Gravina, patron de la fédération transalpine.
Pourtant, les circonstances de cette nomination font grincer des dents. La CBF a officialisé l’information avant même le Real Madrid, violation des usages du football. La presse brésilienne révèle que le président Ednaldo Rodrigues aurait précipité l’annonce pour devancer une audience judiciaire cruciale – il est accusé de fraude électorale depuis 2022.
La suite est digne d’un feuilleton : le vice-président Fernando Sarney a saisi la justice pour annuler la décision protégeant Rodrigues et réclame son éviction immédiate. Il dénonce une « manœuvre » visant à sauver le mandat du président et s’alarme du coût exorbitant du contrat d’Ancelotti.
« Tout porte à croire qu’il s’agit d’une opération de diversion », accuse Sarney dans sa requête, exigeant de nouvelles élections. Ancelotti, lui, devra non seulement ramener le Brésil au sommet, mais aussi naviguer dans ces eaux politiques troubles. Un défi sportif… et diplomatique.
Amen K.
