20 mai 2025

Burkina Faso : Un financement stratégique de 106 millions d’euros pour dynamiser la filière coton.

Le coton demeure un pilier essentiel de l’économie burkinabè, soutenant directement les moyens de subsistance de près de 4 millions de personnes. Il représente plus de 4 % du PIB national et génère environ 14 % des recettes d’exportation, selon un récent rapport national.

Dans cette dynamique, la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) bénéficie d’un nouveau soutien financier conséquent. La Société islamique de financement du commerce (ITFC), une entité du Groupe de la Banque islamique de développement (BID), a accordé une facilité de 106 millions d’euros (119,4 millions de dollars) à Sofitex. Ce financement entre dans le cadre d’un accord de type « Mourabaha », un mécanisme de financement islamique dans lequel l’institution achète des biens pour les revendre avec une marge préalablement convenue, sans appliquer d’intérêts.

L’objectif principal de cette facilité est de revitaliser la filière cotonnière du Burkina Faso, un secteur stratégique pour l’économie nationale. « Ce financement contribuera non seulement à stimuler la production de coton, mais aussi à améliorer les conditions de vie en milieu rural, à renforcer les chaînes de valeur agricoles et à soutenir une croissance économique durable », a déclaré Bienvenu Paré, PDG de Sofitex.

Cette initiative s’inscrit dans un partenariat plus large entre l’ITFC et le Burkina Faso. Un accord-cadre de 900 millions de dollars avait déjà été signé en mai 2023. À ce jour, l’ITFC a mobilisé environ 3,3 milliards de dollars pour soutenir 48 opérations dans les secteurs clés de l’agriculture et de l’énergie au Burkina Faso.

Fort de ce nouvel appui, le pays entend consolider sa position parmi les leaders du coton en Afrique de l’Ouest, aux côtés du Mali et du Bénin. Le gouvernement vise une production ambitieuse de 550 000 tonnes de coton graine pour la campagne 2025/2026, soit une progression de 83 % par rapport aux prévisions de la campagne actuelle.

Amen K.

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