Dans de nombreux pays d’Afrique francophone, la santé oculaire est trop souvent négligée. Mais au Togo, les efforts se multiplient pour améliorer la détection de la cataracte, l’une des principales causes de cécité. C’est dans ce cadre que le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a entamé en fin de semaine dernière dans la préfecture des Lacs, une vaste campagne de dépistage et de chirurgie.
L’activité, lancée au centre hospitalier préfectoral (CHP) d’Aného, fait suite à une enquête nationale sur les déficiences visuelles initiée dans le cadre du Programme national de santé oculaire (PNOS). Pour cette campagne, au total 2.000 yeux atteints seront gratuitement opérés sur toute l’étendue du territoire. Le but visé par le ministère de la Santé est de réduire significativement cette affection qui est l’une des principales causes de la cécité dans le pays. Les agents de santé qui seront sur le terrain pour les opérations feront aussi la sensibilisation à la population sur cette maladie.
D’après une récente donnée, quelques 200.000 personnes souffrant de la cataracte, non encore traitées. Il y a deux ans, une vaste campagne dénommée « Opération Zéro Cataracte » avait permis de toucher 10.000 personnes dans les cinq régions du Togo.
Pour rappel, vision trouble, voilée, voire délavée, sensation d’éblouissement en contre-jour, comme une impression de halo autour des sources lumineuses… tous ces signes peuvent laisser penser à une cataracte et doivent amener à consulter un ophtalmologiste. Trouble de la vision engendrée par une opacification du cristallin, la cataracte peut entraîner la cécité, si elle n’est pas traitée.