Le ministère de la Santé du Burkina Faso a tenu, ce vendredi 20 décembre 2024, la 2ᵉ session ordinaire du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM). Les échanges ont porté sur le bilan des actions menées en 2024, les priorités pour 2025 et les mesures pour améliorer le fonctionnement du système de santé.
En 2024, malgré un contexte sécuritaire difficile, des performances notables ont été enregistrées. La réduction des coûts des examens d’imagerie médicale, entrée en vigueur en avril, a permis de réaliser plus de 1 300 IRM et 27 000 scanners, facilitant le diagnostic et la prise en charge. Les 15 cliniques mobiles déployées sur le territoire ont sensibilisé 1,9 million de femmes sur les cancers féminins, réalisé plus de 6 000 mammographies et dépisté gratuitement 84 000 femmes.
La gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans a permis plus de 7 millions de prestations, pour un coût de 29 milliards de FCFA. Par ailleurs, environ 5 millions d’enfants ont bénéficié des campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier, renforcées par l’introduction du vaccin antipaludique dans 27 districts sanitaires.
En zones à défis sécuritaires, 63 % des cas de malnutrition ont été pris en charge, et 111 844 enfants soignés pour le paludisme. De plus, un centre de dialyse a été ouvert à Tenkodogo, tandis qu’un autre est en construction à Gaoua.
Pour 2025, les priorités incluent la transformation des CSPS en centres médicaux communaux, la construction de nouveaux centres spécialisés et l’intensification des campagnes de sensibilisation. La mise en place de FASO-PHARMA pour la production de médicaments essentiels et le déploiement d’un Système d’information hospitalier dans les hôpitaux sont également au programme.
Le ministre de la Santé, Robert Kargougou, a souligné que les efforts se poursuivront pour promouvoir la bonne gouvernance, lutter contre la corruption et améliorer la gestion des équipements médicaux, afin de bâtir un système de santé performant et centré sur les besoins des populations.
Amen K.