Réuni le vendredi 16 mai 2025, le Conseil des ministres a adopté deux décrets majeurs autorisant le déclassement partiel de la forêt classée de Guesselbodi. Ce choix stratégique s’inscrit dans une dynamique de renforcement des infrastructures de l’État, visant à répondre aux besoins croissants en matière de logistique douanière et d’industrialisation.
Le premier décret concerne une portion de 50 hectares destinée à accueillir un complexe douanier moderne. Cette initiative vise à améliorer significativement les services offerts aux usagers en dotant l’administration douanière d’infrastructures adaptées, notamment un parc de stationnement pour camions et poids lourds. Ce projet est conçu pour fluidifier le transit des marchandises et accroître l’efficacité du système douanier, pierre angulaire de la souveraineté économique du pays.
Le second décret autorise le déclassement de 100 hectares supplémentaires afin d’implanter une zone industrielle fonctionnelle interconnectée. Cette zone ambitionne de devenir un pôle de développement économique, favorisant la transformation locale, la création d’emplois et l’attraction d’investissements privés. Une telle infrastructure contribuera à renforcer les capacités productives nationales, à développer les chaînes de valeur locales et à dynamiser les exportations.
Le gouvernement rappelle que ces décisions sont conformes à l’article 24 de la loi du 8 juin 2004 sur le régime forestier au Niger, qui autorise le déclassement partiel ou total d’une forêt classée lorsque l’intérêt général ou l’utilité publique le justifie. Il a également été précisé que des mesures strictes de sauvegarde environnementale et sociale accompagneront ces projets, conformément à la législation en vigueur.
En conjuguant aménagement territorial, industrialisation et réforme des services publics, ces projets traduisent une volonté claire de renforcer l’autorité et la capacité opérationnelle de l’État. Loin d’être un simple réaménagement foncier, ce déclassement partiel de la forêt de Guesselbodi représente un investissement stratégique dans la modernisation économique et institutionnelle du Niger.
Amen K.