Quelques semaines après que le président burundais Evariste Ndayishimiye ait accusé son voisin du Rwanda de soutenir des actions rebelles sur son territoire, le pays a fermé sa frontière avec Kigali.
« Nous avons fermé nos frontières (avec le Rwanda), celui qui va tenter d’y aller ne passera pas. La décision a été prise », a déclaré devant des journalistes jeudi le ministre burundais de l’Intérieur, Martin Niteretse.
Et pour cause, Bujumbura accuse Kigali de soutenir des rebelles qui nuisent aux burundais. « Nous avons constaté que nous avons un mauvais voisin : Paul Kagame, président du Rwanda est un mauvais voisin. Nous avons suspendu les relations avec lui jusqu’à ce qu’il se ressaisisse. Car, il n’est pas bien intentionné », a-t-il également affirmé, soutenant que le voisin rwandais « héberge les criminels qui nuisent aux Burundais ».
D’après les autorités burundaises, l’attaque du 22 décembre 2023 perpétré par le groupe RED-Tabara (Résistance pour un État de Droit au Burundi) près de la frontière avec la République démocratique du Congo qui a tué 20 civils (femmes et enfants) est soutenue par Paul Kagamé.
En réponse, le porte-parole du gouvernement rwandais dans un communiqué, regrette cette fermeture unilatérale de la frontière. « Cette décision malheureuse restreindra la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, à l’encontre des principes de coopération et d’intégration régionales de la Communauté d’Afrique de l’Est », souligne le communiqué.
Voilà qui complique les relations diplomatiques entre les deux Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Sam Malm