Les syndicats des travailleurs nigériens ont déclenché une grève générale en réponse à l’augmentation des tarifs de l’électricité et à l’absence d’un nouvel accord avec le gouvernement sur le salaire minimum.
Ce lundi 03 juin 2024, le Congrès du travail du Nigéria (NLC) et le Congrès des Syndicats (TUC) ont pris l’initiative de cette grève qui entraine une paralysie de plusieurs secteurs clés de l’économie tels que l’éducation, la santé et l’électricité, et perturbe les aéroports et les services publics dans plusieurs Etats, notamment Lagos, Edo, Imo et Cross River.
Cette grève est la suite logique de la décision du gouvernement nigérian d’augmenter le salaire minimum de 25% à 35% à partir du 1er janvier 2025. Une proposition que les syndicats trouvent insuffisante et réclament un salaire minimum de 615 000 nairas (430 dollars) pour faire face à la hausse du coût de la vie.
En effet, des discussions ont eu lieu lundi en fin de journée entre les syndicats et le gouvernement qui s’est dit ouvert à une augmentation du salaire minimum mensuel au-dessus du montant de 60.000 nairas (36,97 euros) qu’il avait proposé. Aucun nouveau montant n’a encore été annoncé pour le moment.
« Après une réunion extraordinaire aujourd’hui, il a été décidé de suspendre la grève pour la semaine à venir et de poursuivre les négociations avec le gouvernement sur le salaire minimum », a déclaré le président du TUC, Festus Osifo. Les dirigeants syndicaux ont rencontré leurs adhérents ce mardi et Festus Osifo a indiqué aux journalistes que le gouvernement s’était vu accorder un délai de grâce d’une semaine pour parvenir à un salaire minimum acceptable.
Rappelons qu’avec l’arrivée au pouvoir de l’actuel Président Bola Tinubu, les conditions de vie des ménages nigérians se sont dégradées en raison notamment des réformes politiques que ce dernier a mises en œuvre. Les prix des denrées alimentaires, du logement, de l’eau, de l’électricité, du gaz et d’autres combustibles ne cessent d’augmenter.
En avril 2024, l’inflation globale annuelle a atteint 33,69% contre 22,22% en avril 2023, selon les données du Bureau nigérian des statistiques (NBS). Il s’agit de la quatrième grève nationale depuis que Bola Tinubu est devenu président de la République l’année dernière.