par Le Mali traverse actuellement une situation hydrologique critique, marquée par une montée rapide des niveaux d’eau le long des fleuves Niger et Bani. Le Centre de Coordination et de Gestion des Crises, relevant du Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile, a émis une alerte rouge pour plusieurs localités, notamment Bamako, Koulikoro, Ségou, San, Djénné, Mopti, Tombouctou, et Diré. La situation est inédite depuis 1967, avec des niveaux d’eau dépassant largement les seuils d’alerte.
Certaines zones, comme les quartiers de Kalaban Coro, Djikoroni Para, et Badalabougou à Bamako, sont particulièrement menacées, tout comme la zone industrielle de Sotuba. Les régions de Koulikoro, Ségou et Mopti subissent déjà des débordements dangereux. Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a lancé un appel à la vigilance maximale, invitant les populations vivant à proximité des fleuves à évacuer les zones à risque sans délai.
Depuis plusieurs mois, le pays fait face à des précipitations exceptionnelles, ayant provoqué 385 inondations à travers 19 régions. À ce jour, plus de 31 000 habitations se sont effondrées, touchant 208 448 personnes, dont 83 517 enfants. La région de Ségou est la plus gravement affectée, avec plus de 79 000 sinistrés. Le bilan humain est lourd, avec 65 décès confirmés, notamment dus à l’électrocution et aux vents violents.
Les prévisions météorologiques indiquent que la situation pourrait perdurer, avec de nouvelles pluies orageuses à venir, augmentant le risque d’inondations. Les autorités et organisations humanitaires sont mobilisées pour venir en aide aux sinistrés et coordonner les opérations de secours. Les infrastructures de gestion des crues seront renforcées pour protéger les populations vulnérables.
Face à cette crise, il est impératif que la population suive les directives des autorités, notamment en évacuant les zones à haut risque. Un appel à la solidarité nationale et internationale est lancé pour fournir une aide matérielle et financière aux victimes de cette catastrophe.
Amen K.
