Annoncé de plus en plus proche de représenter le Burkina Faso, l’international français Alban Lafont, gardien du FC Nantes, serait en train de négocier les conditions financières de son arrivée en sélection, selon des révélations récentes.
Né au Burkina Faso, pays de sa mère, où il a grandi jusqu’à l’âge de neuf ans, Lafont avait longtemps repoussé les sollicitations des Étalons. Mais en octobre, des médias français, dont L’Équipe, ont rapporté que le joueur, appelé une seule fois en équipe de France sans entrer en jeu en 2022, réfléchissait à changer de nationalité sportive. Une décision qui serait motivée par une concurrence féroce en équipe de France, dominée par Mike Maignan et l’émergence de Lucas Chevalier.
Cependant, des informations publiées par le média burkinabè Sidwaya Sport mettent en lumière une autre facette de cette possible naturalisation sportive : l’entourage de Lafont aurait exigé une compensation financière pour qu’il rejoigne la sélection. Cette pratique, bien que contestable sur le plan éthique, n’est pas rare sur le continent africain.
Des précédents existent, notamment au Gabon, où des accusations similaires avaient fait scandale. Récemment, le sélectionneur tunisien Kais Yaâkoubi avait également accusé l’Algérie de « monnayer » l’arrivée de certains binationaux. Pour le Burkina Faso, ce ne serait pas une première non plus. Une source anonyme, relayée par le journaliste Ablam Gnamesso, a affirmé qu’un joueur ayant récemment intégré les Étalons aurait reçu des centaines de millions de francs CFA et un terrain dans le prestigieux quartier de Ouaga 2000.
Ce type de pratiques pose la question de la sincérité des engagements patriotiques. Alors que les Étalons comptent sur des joueurs engagés pour représenter dignement le pays, ces révélations pourraient nuire à l’image de la sélection et éroder la confiance des supporters.
Si Alban Lafont venait à rejoindre le Burkina Faso, cela pourrait être perçu comme un renfort de choix. Toutefois, les conditions entourant cette décision risquent d’alimenter un débat sur la place de l’argent dans le football africain et sur l’amour véritable du maillot national.