La Côte d’Ivoire, bastion de stabilité économique en Afrique de l’Ouest, semble aujourd’hui porter un fardeau de plus en plus inquiétant : celui de devenir un sanctuaire pour les criminels et politiciens controversés en exil. Cette situation pourrait compromettre non seulement sa sécurité intérieure, mais également son image internationale.
Récemment, l’arrestation de six Syriens et Irakiens affiliés au groupe terroriste de l’État Islamique (EI) sur le sol ivoirien a révélé une faille alarmante dans le dispositif de sécurité du pays. Comment ces individus, liés à un réseau international de terreur, ont-ils pu entrer et circuler en Côte d’Ivoire ? Cela illustre une réalité troublante : le pays est perçu comme un terrain sécurisant pour des individus aux intentions malveillantes.
Cette tendance inquiétante ne se limite pas aux terroristes étrangers. Depuis la chute de plusieurs régimes en Afrique, dont celui du Burkina Faso, des figures politiques et militaires impliquées dans des actes répréhensibles se réfugient en Côte d’Ivoire. Parmi eux, d’anciens officiers et politiciens burkinabè ayant fui leur pays après des accusations de crimes graves. Pire, ces individus continuent depuis leur exil à fomenter des plans de déstabilisation, menaçant la souveraineté et la sécurité de leurs pays d’origine.
Les autorités ivoiriennes, conscientes de l’importance de préserver leur crédibilité sur la scène internationale, doivent agir fermement pour inverser cette tendance. Une collaboration régionale renforcée, notamment avec des pays comme le Burkina Faso, est essentielle pour identifier et extrader les individus recherchés pour des crimes ou des activités déstabilisatrices.
De plus, maintenir sur le territoire ivoirien des personnes accusées de corruption, de malversations financières ou d’actes de déstabilisation va à l’encontre des efforts déployés pour promouvoir la bonne gouvernance et la transparence. Permettre à ces figures controversées de prospérer en exil, ternit l’image de la Côte d’Ivoire en tant que modèle de stabilité et de développement.
L’urgence pour la Côte d’Ivoire est double : assainir son territoire en éloignant ces individus et renforcer ses contrôles pour éviter que le pays ne devienne une base d’opérations criminelles. C’est en adoptant une politique ferme et proactive que les autorités pourront préserver la sécurité nationale et consolider leur position en tant que leader régional.
Amen K.