La décision des membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été accueillie comme un véritable ouf de soulagement par les peuples des pays concernés. Ce geste marque une étape importante dans la quête de souveraineté et d’émancipation face à une organisation jugée distante des réalités et des préoccupations majeures des populations, notamment la lutte contre le terrorisme.
Depuis plusieurs années, la CEDEAO est perçue comme une entité davantage préoccupée par des agendas politiques imposés de l’extérieur que par les défis cruciaux auxquels font face ses États membres. Les sanctions économiques, les ingérences dans les affaires intérieures des États et les décisions perçues comme défavorables à la sécurité régionale ont suscité un sentiment de frustration et de méfiance croissants. Les populations des pays de l’AES – Mali, Burkina Faso et Niger – ont exprimé à maintes reprises leur désarroi face à une organisation qui semble négliger les drames humains causés par l’insécurité grandissante et le terrorisme.
Pour ces peuples, la rupture avec la CEDEAO symbolise une prise en main de leur destin. En formant l’AES, ces États affirment leur volonté de prioriser les solutions locales et de renforcer leur coopération militaire et économique dans une dynamique de solidarité régionale. Cette décision est perçue comme un acte de liberté et d’autodétermination, offrant un nouvel espoir pour des solutions adaptées aux réalités du terrain.
En fin de compte, ce retrait illustre le besoin urgent de réinventer la coopération régionale en Afrique, loin des diktats extérieurs et des intérêts éloignés des préoccupations des populations. L’AES apparaît désormais comme un modèle alternatif où les aspirations populaires sont remises au centre des priorités.
Amen K.