« Nous n’allons pas nous engager dans un long marchandage avec ces officiers militaires … Nous avons emprunté cette voie au Mali, au Burkina Faso et ailleurs, et nous n’avons abouti à rien ».
C’est la déclaration de Abdel-Fatau Musah, commissaire à la paix et la sécurité de la CEDEAO lors d’une interview accordée à l’Associated Press, revenant sur la transition de trois ans annoncée par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Parle-t-il au nom des Chefs d’Etat de la CEDEAO ou du moins des Chefs d’Etat favorables à l’action militaire au Niger ou en son nom propre ? « Le coup d’Etat au Niger est un de trop dans l’espace communautaire », poursuit-il.
La CEDEAO toujours dans son sermon démocratique à géométrie variable. Accréditer un coup d’Etat constitutionnel et dénoncer un autre putsch. N’est-elle pas restée spectatrice des nombreux coups d’Etat constitutionnels dans certains de ses pays membres permettant aux présidents de se maintenir au pouvoir ? N’y a-t-il pas contradiction dans ses actions ?
Ces sorties du commissaire interviennent quelques jours après qu’une mission de la CEDEAO a pu rencontrer le Général Abdourahamane Tiani à Niamey. Certains pays, à l’instar de l’Algérie a entamé une mission de médiation auprès de trois pays de la CEDEAO partisans de l’action militaire au Niger.
A. Issah