Privilégiant la voie de la diplomatie pour une sortie de crise au Niger, l’Algérie tente une médiation auprès des pays comme le Nigeria, le Bénin et le Ghana, tous favorables à l’intervention armée au Niger.
C’est le ministre des affaires étrangères Ahmed Attaf qui est mandaté à conduire cette mission du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Cette démarche algérienne est motivée selon le chef d’Etat, par le refus d’ouvrir un troisième front de combat à ses frontières.
En effet, l’Algérie pays limitrophe du Niger est déjà confrontée à des crises sur deux autres de ses frontières, celles de la Libye et du Mali. La frontière de l’Algérie avec le Niger est longue d’environ mille kilomètres.
La proposition de solution qui épargnerait le Niger et toute la région d’une escalade de la situation est une priorité pour le gouvernement algérien. « Il n’y aura pas de solution sans nous », disait-il plus tôt.
Vivement que ces consultations entamées par l’Algérie aient un écho favorable auprès de ces homologues de la sous-région ouest-africaine. Les regards sont désormais tournés vers la CEDEAO qui, depuis sa dernière mission au Niger le samedi dernier et l’annonce du plan de la transition nigérienne par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ne s’est plus prononcée sur le sujet, mais brandit toujours sa menace militaire.
Maï Souleymane