La vision des Chefs d’Etats de l’AES est de faire front commun sur les questions sécuritaires, diplomatique et de développement. Ainsi pour matérialiser cette vision, les trois pays, Le Burkina-Faso, le Mali et le Niger doivent se libérer de toute contrainte étrangère surtout française. C’est un impératif pour assurer le développement économique du Sahel conformément au cadres juridique et institutionnel de l’alliance. C’est alors que le Mali et le Niger ont claqué la porte à la France mettant donc fin aux conventions fiscales comme l’avait fait en août dernier, le président Ibrahim Traoré du Burkina-Faso.
La convention mise en cause est celle de la « non double imposition », qui ne profite guerre au Niger et au Mali, mais plutôt à la France. Elle stipule que les personnes et entreprise ne doivent plus payer doublement des impôts sur un même revenu dans les pays signataires de la convention.
La fin de cette convention entre la France et les pays de l’AES a une portée économique selon les fiscalistes. D’abord, les deux pays pourront percevoir des impôts sur les revenus gagnés par des Français et des multinationales françaises, avant l’entrée en vigueur de cette dénonciation dans trois mois. Ensuite, les gouvernements des trois pays pourront resserrer leurs propres relations basées sur des accords sincères et gagnants-gagnants.
Cette décision des gouvernements malien et nigérien est motivée par leur engagement à préserver les intérêts supérieurs de leurs nations et de leurs peuples, de s’affranchir du joug colonialiste de la France qu’incarne cette convention; laquelle a occasionné pendant des décennies d’importantes pertes aux trois pays.
Aïda Touré