Alors que sa libération devrait être négociée par une délégation mandatée par la CEDEAO dans une initiative de médiation entre Niamey et l’organisation, le président déchu peut dire adieu à une probable libération, après que son pays ait encore posé un acte souverain en se retirant de la CEDEAO.
Cette médiation qui avait déjà échoué avant qu’elle débute, n’est même plus d’actualité. Premièrement, la délégation qui devrait se rendre à Niamey n’a pas fait le déplacement et deuxièmement, il n’y a plus de médiation qui tienne puisque la rupture entre le Niger et la CEDEAO est prononcée.
Le sort Bazoum doit servir d’exemple à tous les africains qui préfèrent les intérêts égoïstes de la France à ceux de leur propre nation. D’aucuns diront que cette éventuelle libération de Bazoum est conditionnée à la levée des sanctions imposées au pays. Des sanctions qui n’ont aucune base légale au vu des textes de l’organisation.
Cela fait six mois que le peuple nigérien subit les dérives d’une organisation instrumentalisée, mais il est resté résilient grâce surtout, à la solidarité des deux autres pays de l’AES et le soutien d’autre pays de la sous-région et de certains partenaires.
Aïshu Thiam