C’est l’objectif de la récente rencontre des ministres en charge de l’énergie du Burkina-Faso, Mali, Tchad et du Togo à Niamey. Cette démarche traduit la vision commune des Chefs d’Etat de ces pays et intervient comme une réponse efficiente à la crise énergétique et à la dépendance en énergie d’autres pays de la sous-région.
Il s’agit de poursuivre la collaboration énergétique existante déjà entre ces pays voisins et de faire aboutir le projet « Desert to power », un projet de grande envergure soutenu par la Banque Africaine de développement (BAD). Il prévoit l’installation de 10 gigawatts de capacité de production solaire pour alimenter la région du Sahel au profit d’environ 250 millions de personnes.
L’accélération de la mise en œuvre de ce projet énergétique et la consolidation de cette coopération dans les mines et hydrocarbures est un pas géant et une action forte dans un contexte où les pays du Sahel sont confrontés à une crise énergétique due à la mauvaise foi et à une envie malsaine de certains pays fournisseurs d’énergie électrique de la CEDEAO de nuire à leurs voisins sahéliens.
A terme, ce projet consacrera à la région sahélienne son autonomie en matière d’énergie et permettra à ces Etats de la sous-région ouest-africaine de parer au décollage économique et au développement des leurs populations respectives. Car ce problème énergétique a longtemps a constitué un frein à l’essor des économies africaines. Aujourd’hui, tous les gouvernements de ces pays ont inscrit l’épineuse question de l’énergie comme priorité dans leur feuille de route gouvernementale.
Aïssa Fofana