A kénédougou, la culture, les traditions et les valeurs ancestrales ont été au rendez-vous à l’occasion des « festivités de Donoblih » marquant le retour des jeunes des bois sacrés célébrés à Oradara. C’est la célébration des rites d’initiation collective qui a lieu tous les 40 ans en pays Sêmê.
Les Donoblih en pays Sêmê est un rendez-vous culturel qui perpétue un rituel ancestral se déroulant une fois chaque 40 ans dans cette communauté. Pour l’édition 2024 qui intervient après celle de 1984, au total 1000 jeunes ont passé trois lunes dans les bois sacrés pour s’abreuver à la bonne source, celle des valeurs et des règles ancestrales afin de servir leurs familles, leurs communautés, leur pays avec fierté et intégrité.
Présent à la célébration, le ministre de la culture également parrain de l’évènement, Jean Emmanuel Ouédraogo a traduit sa gratitude aux autorités coutumières de Sêmê pour avoir préserver ces rites ancestraux depuis des siècles malgré les chocs de la modernité. Selon lui, c’est une véritable école de vie. Il promet donc à la communauté des actions fortes « pour immortaliser l’événement, de le magnifier et de le garder dans les souvenirs en attendant la prochaine édition dans 40 ans ».
Pour information, les « Donoblih 2024 » ont pris pour nom de baptême, « Capitaine Ibrahim Traoré », en reconnaissance aux efforts du président pour la reconquête du territoire. Ceux de 1984 ont été baptisés, « Capitaine Thomas Sankara », le père de la révolution burkinabè.
Isa Essenam