Les formes de corruption les plus manifestes au Mali sont étroitement liées aux problèmes politiques et sécuritaires que connaît le pays, en particulier, le terrorisme. Les autorités de la transition prévoient plus de 6 milliards 772 millions de FCFA pour mettre en œuvre le plan quinquennal de la stratégie de lutte contre ce fléau qui gangrène l’économie nationale.
L’information a été rendue publique récemment lors de l’ouverture des sessions de partage et d’appropriation de la stratégie nationale de lutte contre la corruption et son plan d’action 2023-2027.
Cette initiative vient du Ministère de la refondation en partenariat avec l’ambassade du Canada. Cette nouvelle stratégie a pour but de doter le Mali d’un mécanisme opérationnel afin de lutter contre la corruption et de promouvoir la bonne gouvernance. « C’est un document qui parle de comment nous envisageons effectivement de combattre la corruption. Il y a des axes stratégiques, la gouvernance et les réformes. Le deuxième axe, c’est la prévention des faits de corruption, la répression et la communication », explique Aboubacar Tiécoura Konaté, conseiller technique au ministère de la refondation.
Des responsables des organisations de lutte contre la corruption ont manifesté leur adhésion par rapport cette initiative, notamment Moussa Ousmane Touré, président du réseau des associations maliennes de lutte contre la corruption, qui affirme qu’il y a des actions phares dans le document en question. « Nous sommes un réseau qui dénonce. Avant de dénoncer, il faut d’abord sensibiliser, parce que beaucoup s’adonnent aux pratiques de corruption par ignorance », a-t-il indiqué.
Rappelons que le financement de la stratégie nationale de lutter contre la corruption sera assuré par le budget national à 70 % et la contribution de 30 % des partenaires techniques et financiers.