Le secteur agricole, pilier de l’économie malienne, contribue à 36,8 % du PIB et emploie environ 68 % de la population active. Cependant, comme dans la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, l’utilisation des engrais reste insuffisante pour exploiter pleinement le potentiel agricole du pays. C’est dans cette optique que le ministère malien de l’Agriculture a signé, le 2 octobre 2024, un protocole d’accord avec OCP Africa, filiale du groupe marocain OCP, pour renforcer l’usage des engrais et dynamiser l’agriculture malienne.
Cette nouvelle coopération s’inscrit dans une initiative ambitieuse qui repose sur trois axes principaux. Premièrement, elle vise à améliorer la gestion de la santé et de la fertilité des sols, un aspect crucial pour garantir la productivité agricole. Deuxièmement, le projet prévoit la création de centres de services agricoles afin de fournir aux agriculteurs des ressources et des formations adaptées. Enfin, un accent particulier sera mis sur la promotion de l’entrepreneuriat, notamment chez les jeunes et les femmes, dans le domaine de l’Agri-Tech, un secteur en plein essor.
« Cette initiative cadre parfaitement avec la politique nationale pour promouvoir une agriculture durable, moderne et compétitive, en valorisant notre potentiel agroécologique », a déclaré Siméon Kelema, ministre malien de l’Agriculture, dans un communiqué publié sur la page Facebook du ministère.
OCP Africa, spécialisée dans la production et la commercialisation d’engrais phosphatés, est un acteur clé dans la transformation de l’agriculture africaine. Son expertise permettra d’offrir des solutions adaptées aux conditions locales et aux besoins spécifiques des cultures maliennes.
Le Mali, bien qu’ayant enregistré un taux d’utilisation des engrais de 28,6 kg par hectare en 2021, selon la Banque Mondiale, reste encore loin des 50 kg par hectare recommandés par la Déclaration d’Abuja sur les engrais. Cette nouvelle coopération avec OCP Africa représente une étape importante vers la réalisation de cet objectif, ouvrant la voie à une agriculture plus performante et durable.
Amen K.