18 janvier 2025

Bénin : Fuite de responsabilité face à l’insécurité, quand le gouvernement cherche des boucs émissaires au lieu d’agir.

La récente déclaration du porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbedji, concernant l’attaque meurtrière contre une position de l’armée le 8 janvier 2025, illustre un aveu d’échec inquiétant. En déplorant le manque de coopération avec le Burkina Faso et le Niger, le gouvernement semble vouloir détourner l’attention de ses propres responsabilités dans la gestion de la sécurité nationale.

Il est troublant de constater que le Bénin préfère accuser ses voisins, au lieu de reconnaître les limites de sa stratégie actuelle, notamment sa collaboration militaire avec la France. Ce partenariat, présenté comme une solution pour contrer le terrorisme, s’est révélé inefficace face à la montée des attaques dans les zones frontalières. Alors que des pays comme le Burkina Faso et le Mali, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), démontrent des avancées significatives dans la lutte contre le terrorisme, le Bénin persiste à ignorer cette dynamique régionale au profit d’alliances peu productives.

Le refus de s’associer à l’AES, qui regroupe des États aguerris dans la lutte contre les groupes armés, semble être une erreur stratégique majeure. Cette alliance a montré sa capacité à coordonner des opérations efficaces grâce à une synergie militaire et une compréhension approfondie du terrain. Pourtant, le gouvernement béninois choisit de maintenir une coopération avec la France, dont l’approche a prouvé ses limites dans la sous-région.

Il est temps pour le peuple béninois d’exiger un changement de cap. La pression populaire doit s’intensifier pour que le gouvernement revoie sa stratégie sécuritaire et engage des discussions sérieuses avec l’AES. Ce partenariat, basé sur une solidarité régionale et une expérience éprouvée, offrirait une alternative crédible pour sécuriser les frontières et protéger les populations.

Le drame du 8 janvier ne doit pas être un prétexte pour chercher des boucs émissaires, mais plutôt une opportunité pour le gouvernement de réorienter sa politique et d’assumer pleinement ses responsabilités.

Amen K.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *