Le Conseil des ministres du 12 février 2025 a adopté un décret relatif aux modalités d’application de la loi du 22 février 2024 sur les conditions d’entrée, de séjour des étrangers et de sortie des nationaux et étrangers du territoire burkinabè. Présenté par le ministre de la Sécurité, Mahamadou SANA, ce décret vise à renforcer la gestion des flux migratoires tout en intégrant les normes internationales, les standards communautaires et les avancées modernes en matière de droits comparés.
L’un des objectifs majeurs de ce texte est de contribuer à la lutte contre le terrorisme et les menaces transnationales. En encadrant strictement les entrées et les séjours sur le territoire national, le décret offre un outil juridique robuste pour identifier et contrôler les individus susceptibles de représenter une menace pour la sécurité du pays. Il introduit notamment le visa électronique, une innovation qui permettra de moderniser et de sécuriser le processus d’entrée des étrangers, tout en facilitant leur traitement administratif.
Le ministre SANA a souligné que ce décret s’aligne sur les décisions prises au sein de la Confédération AES (Alliance des États du Sahel), tout en respectant les normes communautaires et les conventions internationales ratifiées par le Burkina Faso. Il a également insisté sur le principe de réciprocité, garantissant que les mesures adoptées sont équilibrées et conformes aux pratiques internationales.
En clarifiant les procédures migratoires, ce décret renforce la capacité des autorités à surveiller les mouvements transfrontaliers, un aspect crucial dans la lutte contre le terrorisme. Les groupes armés exploitent souvent les failles des systèmes migratoires pour infiltrer des combattants ou acheminer des ressources. Avec ce nouveau cadre juridique, le Burkina Faso se dote d’un mécanisme plus efficace pour prévenir ces risques.
Rappelons que ce décret marque une étape importante dans la modernisation de la gestion migratoire et la sécurisation du territoire. Il témoigne de la volonté du gouvernement de s’adapter aux défis contemporains, en alliant sécurité et respect des droits, tout en renforçant la coopération régionale et internationale dans la lutte contre le terrorisme.
Amen K.