par Le Congrès national africain, formation au pouvoir depuis trois décennies en Afrique du Sud, vient vraisemblablement de perdre sa majorité parlementaire absolue, selon les chiffres temporaires de la Commission électorale.
L’Alliance démocratique (DA), premier parti d’opposition, a obtenu 87 députés, contre 49 parlementaires pour le nouveau parti populiste mené par l’ex-président Jacob Zuma (MK), qui devient la troisième force politique du pays, mais qui a boycotté cette cérémonie officielle. Le président Cyril Ramaphosa, ainsi que les dirigeants d’autres partis, étaient présents à cette proclamation organisée par la commission électorale près de Johannesburg, mais l’ex-président Jacob Zuma ne s’est pas montré.
« Notre présence équivaudrait à l’approbation d’une déclaration illégale » des résultats des législatives du 29 mai, a déclaré au média Nhlamulo Ndhlela, porte-parole du MK, qui dénonce des irrégularités dans le décompte des suffrages. Le président Ramaphosa, qui s’est montré jovial et détendu, a salué cette « victoire pour la démocratie » avec ces élections législatives qu’il a qualifiées de libres, équitables, crédibles et pacifiques.
Ainsi, les 400 députés élus à la fin de ce scrutin décideront en effet du prochain chef de l’État, et contrairement à l’accoutumée, l’ANC ne démarre plus en pole position dans la course au fauteuil présidentiel. Une concertation du comité exécutif du parti serait prévue pour discuter des possibilités de coalitions, seule option pour garder des chances crédibles de conserver la magistrature suprême.
Mais alors que l’ANC a déclaré dimanche son intention de discuter avec d’autres partis politiques dans l’objectif de former un gouvernement de coalition, le président Ramaphosa a rappelé que les Sud-Africains attendent des partis pour lesquels ils ont voté qu’ils trouvent un terrain d’entente, qu’ils surmontent leurs différences, qu’ils agissent et travaillent ensemble pour le bien commun.
Amen K.
