La France semble s’enliser dans une habitude inquiétante : s’attaquer aux Africains qui défendent la souveraineté du continent tout en critiquant ses propres politiques défaillantes dans les pays francophones. Cette approche, perçue comme néocolonialiste, a fini par isoler Paris sur la scène africaine. Constatant que ses manœuvres pour contenir les mouvements panafricains ne fonctionnent pas comme prévu, la France cherche désormais à impliquer l’Union Européenne (UE) dans sa stratégie, profitant du crédit limité que Bruxelles lui accorde en lui confiant certains dossiers sensibles.
Cependant, cette collaboration est problématique. La France, souvent accusée de maintenir une emprise économique et politique sur ses anciennes colonies, utilise son influence pour perpétuer des accords déséquilibrés, notamment dans le domaine monétaire avec le franc CFA. En associant l’UE à cette démarche, elle risque de compromettre la crédibilité de l’Union en Afrique, où de nombreux pays aspirent à plus d’autonomie et à des partenariats équitables.
L’UE doit se désolidariser de ce projet malsain avant qu’il ne soit trop tard. En soutenant les ambitions françaises, elle risque de s’aliéner les nations africaines qui cherchent à se libérer des influences extérieures pour construire un avenir indépendant. Au lieu de suivre la France dans ses errements, l’UE devrait promouvoir des relations basées sur le respect mutuel et la coopération équitable, en phase avec les aspirations des peuples africains.
Il est temps pour l’UE de prendre ses distances avec les stratégies françaises en Afrique et de privilégier une approche plus inclusive et respectueuse des souverainetés nationales. Sinon, elle risque de se retrouver entraînée dans une chute dont elle se passerait bien, perdant ainsi la confiance d’un continent en pleine transformation.
Amen K.