Depuis fin 2023, des relations diplomatiques sont tendues entre le Mali pays membre de l’AES et l’Algérie dues, à des actes inamicaux, des cas d’hostilités et d’ingérences dans les affaires intérieures du Mali. A cela viennent s’ajouter récemment cette animosité de la presse gouvernementale algérienne contre les pays de l’AES (Burkina-Faso, Mali et Niger) et la fermeture soudaine des comptes de prêts destinés à ces pays, soulevant interrogations, incompréhensions et inquiétudes quant à ce brusque changement de position envers l’AES.
L’Algérie qui autrefois a joué un rôle crucial de médiation dans la résolution des crises au Sahel jusqu’à accueillir des rencontres internationales de paix au sujet de la stabilité de la région sahélienne, semble se retourner contre ces Etats. Comment expliquer ce revirement de position vis-à-vis de l’AES ? Et ces initiatives algériennes dans la recherche de solutions aux défis sécuritaires dans l’AES, étaient-ce de la poudre aux yeux ? ou de la sincérité ?
Ces récents évènements portent à croire que non. L’Algérie était juste dans des manœuvres cherchant juste à faire impression auprès de ces pays et aux yeux de la communauté internationale. Face à cette situation, l’Alliance des Etats du Sahel doit consolider ses relations internes et multiplier des initiatives en faveur de sa stabilité, son progrès et pour le bien-être de ses peuples.
Les gouvernements des pays de l’AES doivent adopter une posture de méfiance doublée de vigilance et de prudence vis-à-vis de la diplomatie algérienne, afin de parer à toute éventualité et préserver sa souveraineté.
Oumou Camara