En prélude à l’investiture du nouveau gouvernement qui, sauf un changement de dernières heures, se tiendra ce mardi 11 juin 2024, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka était devant l’Assemblée nationale pour présenter les projets programmes et le budget qui ira avec.
Eu égard à la situation actuelle de la RDC, tout parait prioritaire avec d’énormes défis. De la restauration de l’autorité de l’État à la fin la guerre au Nord-Kivu, en passant par les infrastructures de bases, la santé et la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, la RDC a besoin d’un budget conséquent pour y faire face. Ainsi, le coût du programme d’actions du gouvernement pour les cinq (5) prochaines années (2024-2028), est estimé à hauteur de 92,9 milliards USD, soit un coût annuel moyen de 18,471 milliards USD, selon les révélations de la Première Ministre.
La Cheffe du gouvernement tient à préciser que ce coût du programme d’actions du gouvernement est totalement couvert par des ressources étatiques et non étatiques du pouvoir central et des provinces ainsi que des entités territoriales décentralisées.
Suite à l’intervention de la première ministre Judith Suminwa Tuluka, le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe a noté que le programme d’actions tire son origine de six engagements du Président Félix Tshisekedi, Chef de l’État. « Madame la première ministre est restée dans la droite ligne des promesses que le chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi avait faite à la nation , les six engagements du Président de la République qu’elle transforme en pilier pour toutes les actions afin que notre pays puisse se stabiliser, mettre fin à l’insécurité et devenir une véritable locomotive de l’Afrique Subsaharienne. Nous avons noté les chiffres ambitieux, il ne faut pas que ça vous fasse peur et quand j’ai entendu 92 milliards USD, j’ai vu les gens « tiqués » c’est faisable, de nos jours, il n’y a plus un seul gouvernement qui construit des autoroutes; il ne faut pas avoir peur de ça le Congo, c’est un grand pays. J’ai noté aussi que chaque année, ce sera l’équivalent de 18 milliards USD, donc il faut d’abord rêver, avoir des ambitions pour aller de l’avant », a fait savoir Vital Kamerhe devant les députés nationaux de la majorité parlementaire et les membres du gouvernement.
Face à l’énormité du chantier, le gouvernement qui va être investi dans les prochaines heures n’aura pas de temps à perdre. Aussitôt approuvé par les élus à la chambre basse du Parlement, il devra se mettre aussitôt au travail pour traduire en actes les six axes du programme du second quinquennat de Félix Antoine Tshisekedi.