Le président Umaro Sissoco Embalo a opéré un revirement spectaculaire en annonçant sa candidature pour un second mandat à l’élection présidentielle du 30 novembre 2025. Cette décision contraste avec sa déclaration de septembre 2024, où il affirmait ne pas vouloir se représenter, invoquant les conseils de son épouse. « Je ne serai pas candidat en 2025. Mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter. Je respecte donc ses conseils », avait-il déclaré le 11 septembre 2024, après un Conseil des ministres.
Cependant, le lundi 3 mars 2025, le chef de l’État a confirmé aux médiax son intention de briguer un deuxième quinquennat. « Je serai candidat, cela ne fait l’ombre d’aucun doute, et je vais gagner dès le premier tour », a-t-il martelé, affichant une confiance sans faille.
Ce changement de position intervient dans un contexte politique tendu. Récemment, une mission politique de haut niveau déployée en Guinée-Bissau pour soutenir les efforts en faveur d’élections inclusives et pacifiques a dû quitter le pays après des menaces d’expulsion proférées par le président Embalo. Cette mission visait à faciliter un consensus entre les acteurs politiques et les parties prenantes sur une feuille de route électorale.
Le revirement du président bissau-guinéen suscite des interrogations sur les motivations derrière sa décision et sur l’impact que cela pourrait avoir sur le processus électoral. Alors que le pays cherche à stabiliser son paysage politique, la candidature d’Embalo risque de polariser davantage l’électorat et de complexifier les négociations en cours.
Les prochains mois s’annoncent donc décisifs pour la Guinée-Bissau, avec des enjeux majeurs autour de la transparence, de l’inclusivité et de la paix lors des élections de 2025. La communauté internationale, tout comme les acteurs locaux, suivra de près l’évolution de la situation dans ce petit pays d’Afrique de l’Ouest, connu pour son instabilité politique chronique.
Amen K.